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« Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, la musique des paysages de l’âme. La rencontre festive et passionnelle de la souche de la liberté ».
Manuel Rivas
Jouer la gaita dans le monde entier et venir de Galice, un pays inconnu « qui se trouve au nord-ouest de l’Espagne, juste au-dessus du Portugal », vous confronte aux clichés culturels qui nous identifient internationalement – qui sont généralement andalous – et vous emmène dans une expédition musicale passionnante : la musique celtique en Galice – et par extension dans les Asturies, la Cantabrie, le Pays basque, voire la Catalogne… – a beaucoup à voir avec la volonté de se différencier de ce stéréotype espagnol/andalou. Jusqu’à présent, le politiquement correct expliquait notre musique par les cultures du froid, mais nous devons aussi beaucoup à celles du chaud – c’est l’opposition de l’Atlantique et de la Méditerranée, de la pluie et du soleil, du nord et du sud, du soleil levant et du soleil couchant…
Nous avons heureusement mis la musique celtique à la mode, mais malheureusement elle a parfois le mauvais goût du plastifié. Dans des pays comme la France ou l’Italie, la musique celtique a même été reprise par l’extrême droite du Front national ou de la Ligue du Nord, comme symbole du « pur et de l’épique ».
En Galice, les groupes celtiques nés des festivals des années 70 jouaient des muiñeiras, des pandeiradas, des alalás ou des foliadas – passés au tamis du romantisme – mais presque jamais certaines jotas ou pasodobles – qui pouvaient sonner espagnol – ou des chants de moisson – qui, pire encore, sonnaient maure. Il y avait une sélection « politique » du répertoire.
À notre grande surprise et à notre grand désespoir, même les pièces galiciennes qui nous semblaient plus celtiques, sonnaient familières aux Irlandais, mais en même temps très « espagnoles ». En fait, une grande partie de la musique classique ayant des racines espagnoles provient des Asturies, du Pays basque, du nord en général, plutôt que du flamenco pur, qui n’existait certainement pas sous la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Depuis le XVIIIe siècle, cette musique fait partie de l’imaginaire universel de l' »espagnolité ».
- Jigs & Bulls
- Os Amores Libres
- Muiñeiras da Sorte
- Maria Solina
- O Cabalo Azul
- The Raggle Taggle Gipsy
- Danza da Lúa en Santiago
- A Lavandeira da Noite
- Negra Sombra
- A Lavandeira da Noite
- Viva la Quinta Brigada
- O Castro da Moura